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La Tempête

Projet jeune public

Jeune public

Duo vocal | Trio instrumental | Choeur d'enfants

50 minutes

Direction Joël Suhubiette ou chef invité
Composition Hervé Suhubiette, d’après le livre La Tempête de Florence Seyvos.

C’est ce soir que la tempête arrive, mais Clarisse n’a pas du tout peur. Elle a hâte que ça commence. Le vent va souffler très fort ! Clarisse se demande si le vent va déraciner la maison. En tous cas, ce qui est bien, c’est la maison qu’ils improvisent, ses parents et elle, dans... son lit !
Hervé Suhubiette a choisi de conserver le texte de l’album et d’y insérer des brèches en chanson et en musique en s’appuyant sur les situations. Il y a donc des narrateurs et 3 personnages : les rôles du père et de la mère de clarisse sont chantés par deux solistes adultes de l’ensemble vocal Les éléments, et le rôle de Clarisse est interprété par le chœur de jeunes élèves et collégiens. Chaque situation ludique ou dramatique est un prétexte à jouer de couleurs musicales accentuées à la direction du chœur par Laëtitia Toulouse: l’attente de la tempête, la peur, l’arrivée du vent, de la pluie, la berceuse, le refuge sous les draps, le goûter de nuit léger et joyeux pour se rassurer et éloigner la menace, le tempête, la maison qui s’écroule, le «On voyage» final.

Le projet artistique 

Un projet des Eléments, Centre d’Art Vocal Occitanie

  • Créer : une commande à Hervé Suhubiette pour chœur d’enfants et artistes professionnels
  • Transmettre : créer des liens entre la pratique chorale dans les établissements scolaires et la pratique vocale professionnelle
  • Partager : permettre aux enfants de participer à la création d’un spectacle dans un lieu de diffusion dédié 

Texte livret : Florence Seyvos
Textes chansons, musique, arrangement, conception artistique : Hervé Suhubiette
Direction musicale et cheffe de chœur : Laetitia Toulouse

Distribution :
Chœurs d’enfants et d’adolescents – 60 élèves environ 
Deux solistes (mezzo-soprano et ténor)
Trio instrumental (clavier électrique, clarinette, violoncelle)
 

Note d'intention

Hervé Suhubiette (auteur, compositeur et metteur en scène)

Écrire pour des enfants

Quand on me demande pourquoi j’aime écrire pour les enfants, je réponds que c’est une belle occasion de convoquer ma propre part d’enfance et le plaisir du jeu mais que je me sens surtout animé d’une envie de transmettre et de partager. J’ai eu la chance en tant que chanteur de me frotter à de nombreux styles musicaux : chanson, jazz, théâtre musical, musiques improvisées, musiques baroques, classiques, contemporaines. Il y a bien sûr mon parcours au sein du chœur de chambre Les Éléments qui m’a permis d’interpréter de nombreux compositeurs (de Bach à Berio en passant par Brahms, Poulenc, Britten et tant d’autres). J’ai été aussi marqué par cette chance incroyable de créer des œuvres contemporaines bien souvent avec l’accompagnement de leur compositeur. Toute cette richesse, toutes ces émotions, ces plaisirs engrangés, je souhaite à travers ma propre écriture les partager et les transmettre à mon tour. Écrire des projets destinés à être chantés et partagés par des enfants et des jeunes, c’est encore transmettre des valeurs fondamentales telles que l’ouverture d’esprit, la curiosité, l’écoute des autres et le faire-ensemble.

Pourquoi « La tempête » ?

Quand je disais que je travaillais sur La tempête, on me répondait : « oh Shakespeare ! » et je répondais « non Seyvos et Ponti » en soulignant que les livres destinés aux enfants peuvent aussi avoir des propos forts et même raconter des choses à tous les publics. La tempête, qui est devenu un grand classique de la littérature jeune public, est un livre dont le propos me touche. Une tempête, une maison déracinée, un bouleversement qui débouche sur le voyage, l’ouverture vers de nouveaux horizons : une histoire toute simple qui nous raconte que la vie peut être jalonnée d’incidents, d’accidents de parcours, d’inattendu face auxquels on est obligé de construire, et parfois d’improviser si l’on veut continuer à avancer. Chacun pourra d’ailleurs y retrouver sa ou ses propres tempêtes : un ouragan, une séparation, un deuil, un accident… Si la parution du livre remonte à presque trente ans, on ne peut s’empêcher de penser aussi à tous ceux qui s’embarquent sur de frêles « coquilles de noix » et s’aventurent au risque de leur vie vers l’espoir d’un monde meilleur.

Couleurs musicales.

La première version de La tempête a été commandée et créée par l’OPPB (Orchestre de Pau Pays de Béarn) avec 15 musiciens. Il s’agit pour cette nouvelle version d’une transcription. Je choisi le mot de « transcription » volontairement et non pas celui de « réduction ». Le choix de trois instruments (clavier électrique, clarinette, violoncelle) oriente vers des couleurs musicales forcément différentes. Le clavier électrique permettra de varier les sons (piano, orgue électrique, vibraphone…) pour aller du plus classique à des couleurs plus orientées chansons et musiques actuelles. 
J’ai choisi de garder le texte du livre et d’y insérer comme des brèches chansons et musique en m’appuyant sur les situations. Il y a donc des narrateurs (solistes et enfants) et trois personnages : les rôles du père et de la mère sont chantés par deux solistes adultes et le personnage de Clarisse est interprété par un chœur d’enfant. Cela permet de donner plusieurs points de vue notamment sur l’attente de la tempête avec d’un côté des parents qui craignent ce bouleversement et cherchent à s’en protéger et de l’autre Clarisse qui « n’a pas du tout peur » et qui « ne sait pas exactement ce qu’elle préfère, que la maison s’envole ou qu’elle reste à sa place ».
Chaque situation ludique ou dramatique est un prétexte à jouer de couleurs musicales : l’attente de la tempête, la peur, l’arrivée du vent, celle de la pluie, la berceuse, le refuge sous les draps, le goûter de nuit léger et joyeux pour se rassurer et éloigner la menace, la tempête, la maison qui s’écroule, le calme du lendemain sur l’eau, la maison engloutie, le « On voyage » final.

Forme théâtrale.

Vu le nombre d’enfants sur scène, il s’agira d’un concert accessoirisé. Les deux solistes pourront bouger et amener une vie particulière. Le chœur participera à des images collectives : jeu avec une plume pour la chanson sur les oreillers, concours de grimace, petits jeux gestuels pour mettre les chansons en vie. Les accessoires utilisés feront appel au théâtre d’objet qui partant de choses très simples permettent de montrer des images fortes.

En vidéo

Découvrir en vidéo la restitution de La Tempête dans le cadre de Chants libres, festival d’art choral de la Fondation Bettencourt Schueller

La Tempête - Conte musical d'Hervé Suhubiette

Biographies

Hervé Suhubiette Compositeur

Artiste associé à l'OPPB (Orchestre Pau Pays de Béarn) dirigé par Fayçal Karoui, il écrit des opéras, contes musicaux et des pièces pour chœur d’enfants, orchestre ou formations diverses. Ses projets ont notamment été joués dans le cadre de la saison de l'Orchestre National du Capitole, des Orchestre de Pau et orchestre Lamoureux, Maitrise de Radio-France mais également travaillés dans des conservatoires, maitrises, chœurs, classes de formation musicale, écoles de musique, milieu scolaire. 
Hervé Suhubiette c’est vingt-cinq ans de chansons, de spectacles, de musiques et de scènes pour les adultes et les enfants. Pour lui, l’essentiel se trouve dans le partage avec le public et les autres musiciens. C’est ce qu’il a appris là dans l’école où il a fait ses premières gammes, dès cinq ans, à l’âge d’apprendre à lire. « Chez nous, se souvient-il, on écoutait Machaut, Bach comme Boulez ou Stockhausen, on appréciait les nouvelles interprétations baroques de Nikolaus Harnoncourt, les recherches électro-acoustiques comme la musique folk ou les Pink Floyd, mais la chanson avait sa part aussi… Brassens, Barbara, Brel, Vigneault, Nougaro, Fontaine et bien d’autres ont bercé notre enfance. » Sur la platine familiale, les disques tournent : La pluie fait des claquettes ou L’Amour sorcier de Claude Nougaro, l’attirent tout autant ou même plus que les chansons destinées au jeune public. La musique, c’est le plaisir de jouer avec d’autres, les séances à douze ou quatorze mains de cousins sur le piano des grands-parents et dans les fêtes de famille. Il commence par le répertoire classique, avant de bifurquer et de s’engager dans d’autres voies. La flûte, il la range dans son étui, achète à quatorze ans sa première guitare afin de reprendre une chanson de Jacques Higelin. Il se met au piano en autodidacte mais jette son dévolu sur l’accordéon. Il le racontera plus tard dans un spectacle : « J’ai neuf ans. J’apprends à jouer de la flûte traversière. Mais souffler dans un tube en métal, c’est pas vraiment mon truc. Quand je serai grand, je serai chanteur et je m’achèterai un accordéon. » Et il l’a fait !
En 1995, c’est La Java des couleurs, sa première pièce pour le jeune public, éclectique, à son image. On y entend du jazz, du rap, du tango argentin et de la java, entre autres. Suivront une dizaine de spectacles dont l’originalité est saluée par l’accueil du public, des professionnels et de la critique. Il obtient de nombreux prix (grand prix académie Charles Cros, cinq coups de cœur Charles Cros, Prix Fnac, Prix talent Adami, Prix Mino-Jmf, …)  . Mais Hervé Suhubiette n’oublie pas les plus grands, dès l’année suivante leur offre un album au ton tout différent et  assure les premières parties d’artistes célèbres : Jacques Higelin, Anne Sylvestre, François Morel, Marie-Paule Belle, Jean Guidoni, Michèle Bernard, Sanseverino, Henri Tachan,
Philippe Val, entre autres. La chanson, il la réinvente à sa façon et s’il livre son propre répertoire, il prend tout autant plaisir à relire Brassens, Nougaro et Brigitte Fontaine de manière plus que surprenante. Son éclectisme musical le pousse également du côté du chant choral et de la musique contemporaine au sein du Chœur de chambre Les éléments (victoire de la musique 2006).