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PURCELL - HAENDEL

Musique baroque anglaise

Programme avec orchestre

Pour 20 chanteurs (possiblement 25) et 16 instrumentistes (possiblement 17)

1h30

Direction Joël Suhubiette
Chœur de chambre Les Éléments
Les Ombres

Welcome to all the pleasures that delight
Of ev’ry sense the grateful appetite.
Hail, great Assembly of Apolo’s race;
Hail to this happy place,
to this musical Assembly,
that seems to be The Ark of universal harmony. 
Bienvenue à tous les plaisirs qui réjouissent
De chaque sens l’appétit généreux.
Salut, grande assemblée de la gent d’Apollon ! 
Vive cet heureux lieu,
Cette assemblée musicale qui paraît être 
L’arche de l’universelle harmonie. 

Ode for Saint Cecilia’s day - Welcome to all the pleasures Henry Purcell

Odes joyeuses, basses obstinées et chœurs spectaculaires : l’ensemble Les Ombres et le chœur Les éléments rendent hommage à l’art polyphonique des maîtres anglais : des pères fondateurs Thomas Tallis et William Byrd à Benjamin Britten et Jonathan Harvey en passant par George Friedrich Haendel et Henry Purcell. 

Note d'intention

FROM 2022 - Les Elements, Les Ombres - HAENDEL - Extrait - Dixit Dominus

Au programme, cinq siècles de musique anglaise de Thomas Tallis à Jonathan Harvey, un voyage avec les grands compositeurs de la couronne : William Byrd, Henry Purcell, Georg-Friedrich Haendel, Benjamin Britten.  Des motets, des anthems et au centre du programme, deux odes joyeuses à Sainte-Cécile, la patronne des musiciens, celle de Purcell et celle de Britten, et le virtuose et flamboyant Dixit Dominus de Haendel !
Londres, début du XVIIIe siècle. L’Angleterre musicale cherche encore et toujours un héritier à Henry Purcell, décédé en 1695 ; le jour de la Sainte-Cécile n’est plus aussi festif qu’autrefois. Dans les années 1680, le jeune Purcell avait fait plus d’une fois honneur à la sainte patronne des musiciens, lui adressant des odes très appréciées au sein de la Musical Society : pour l’inauguration en 1683 de cette assemblée de professionnels et d’amateurs de musique, le compositeur avait écrit un Welcome to all the pleasures de toute beauté, comprenant un remarquable air d’alto sur basse obstinée (Here the deities approve) et des chœurs au contrepoint subtil.

Ce n’est qu’en 1711 que l’Angleterre trouvera le digne successeur de Purcell, en la personne d’un jeune maître de chapelle prussien. Londres est alors la capitale du monde occidental. Employé à la cour de Hanovre, Georg Friedrich Haendel se sent irrésistiblement attiré outre-Manche… Aussi pose-t-il un congé et part-il à la conquête de l’Angleterre. Son offensive est méthodique : s’il continue à créer nombre d’opéras italiens, le compositeur fait évoluer son style pour s’adapter aux us et coutumes locaux, écrivant une quantité d’œuvres de circonstance (ode pour l’anniversaire du roi, Water Music pour les fêtes nautiques sur la Tamise…) et de pièces religieuses, l’oratorio étant un genre majeur en Angleterre.

Le Dixit Dominus se situe à la croisée des chemins. Écrite quelques années avant le départ du compositeur outre-Manche, l’œuvre s’appuie sur un savoir-faire aussi germanique qu’italien : en voyage à Rome, Haendel l’élabore sous le charme du style transalpin, et la partition sera créée en première partie des Vêpres, un soir de juillet 1707, dans la basilique Santa Maria in Montesanto. En composant, Haendel pense-t-il déjà à son déménagement à Londres ? Le martèlement des syllabes du Conquassabit (7) rappelle le Chœur du froid de Purcell, et Haendel reprendra de nombreux extraits de son Dixit Dominus dans des œuvres de sa période anglaise (Israel in Egypt notamment), signe d’une vraie compatibilité stylistique. Quoi qu’il en soit, la partition est à la fois spectaculaire et riche en effets variés : le serment est illustré par des accords massifs (4), des basses galopantes évoquent la colère divine (6), des cordes fluides en notes répétées figurent le torrent régénérateur (8)… Le Gloria final est un chef d’œuvre d’organisation contrapuntique, qui symbolise l’ordre harmonieux de l’univers et montre que Haendel est le digne successeur de Purcell.

La tradition de la musique sacrée anglaise est bien antérieure à Purcell. Il y eut dès le XVIe siècle un véritable âge d’or symbolisé par les œuvres de Thomas Tallis et de son élève William Byrd. Quand en 1575 ces deux musiciens présentèrent à la reine Elisabeth leur recueil des Cantiones Sacrae, ils furent aussitôt adoubés par leur souveraine qui leur accorda un monopole de « toute impression de musique ou papier pour la musique » pendant plus de vingt ans ! Tallis et Byrd allaient ainsi pouvoir poser sereinement les jalons d’un art sacré auquel Haendel ferait encore honneur plus d’un siècle plus tard.

Tristan Labouret

Programme (1ère partie)

COMPOSITEURS

OEUVRES

Programme (2ème partie)

COMPOSITEURS

OEUVRES

Le concert en intégralité

Purcell et Haendel au Festival Radio France Occitanie Montpellier

Écouter le concert en intégralité grâce à cet enregistrement au Festival Radio France Occitanie à Montpellier

Presse

L’excellence de tous les pupitres vocaux du chœur de chambre toulousain, Les éléments, jaillit du fond de la cathédrale, fleurissant sous le somptueux buffet d’orgue. 

Sabine Teulon Lardic, Première Loge

Saluons la parfaite fusion équilibrée entre les voix du Choeur de Chambre Les éléments et les instruments de l'ensemble Les Ombres. La direction précise et expressive de Joël Suhubiette assure une parfaite coordination de tous les acteurs. 

Serge Chauzy , Classic Toulouse